La solitude, le résultat d’un parcours de vie chaotique
Le parcours individuel des jeunes socialement vulnérables est marqué par le poids des échecs qui entrave leur capacité d’insertion sociale.L’étude qualitative a permis d’identifier quatre profils de « jeunes solitaires » selon le moment de leur vie où ils sont devenus isolés (enfance / entrée dans l’âge adulte) et selon leur ressenti de la solitude (souffrance / absence de souffrance) :
– les « jeunes solitaires inhibés » souffrent d’isolement après avoir connu des difficultés familiales (parents absents, alcooliques, violents…) ou scolaires au cours de leur enfance, d’où un déficit d’apprentissage de la relation sociale et une défiance précoce vis-àvis des autres,
– les « jeunes solitaires résignés » vivent l’isolement social depuis leur jeune âge, également du fait de problèmes au sein de leur famille, et ont finalement accepté cette solitude ou se sont repliés sur un seul cercle (conjoint et enfants, en particulier) ;
– les « jeunes solitaires assumés » ont de faibles liens sociaux mais ont choisi délibérément de privilégier leur vie professionnelle ou familiale,
– les « jeunes solitaires blessés ou frustrés » font face à une perte de repères récente (échec dans les études, travail prenant…), les menant à se replier sur eux-mêmes ou sur un seul réseau de sociabilité.Etude Complète « T’as pas d’amis, tu sers à rien » : être jeune et isolé en 2017 Une étude exclusive de la Fondation de France — Cybercriminalité